(Archivée ) 2018 à 2020- Compte-rendus d'activités


Sortie « Mycologie et chênes verts, du côté de Santenay (21)

  Il n’est pas rare d’entendre dire d’un mycologue qu’une belle récolte inattendue suffit à rembourser le déplacement...

  Organiser une sortie mycologique en plein mois de juin pouvait présumer d’une modeste récolte. C’est pourquoi il avait été choisi de proposer aux membres de la SSNB d’aller visiter ce que doit être la plus belle station de chênes verts (Quercus ilex) du département de la Côte-d’Or à Santenay. Cette essence peut entraîner avec elle un cortège de champignons inféodés dont nous espérions trouver un ou plusieurs représentants. Dans le cas contraire, découvrir ces arbres méridionaux serait de nature à contenter tous les participants.

Revenons au contexte de cette sortie... En ce 13 juin 2020, la France est déconfinée depuis peu, le Covid-19 est toujours présent, les sorties publiques sont à nouveau autorisées, mais sous conditions, c’est la moindre des choses. Nous n’étions que 10 au final, nombre exact maximal autorisé, parfait !

 Sous la conduite de Jean-Claude Verpeau (SMCO) et Alain Gardiennet (SMI), deux sites ont été visités  :

: • Un premier jouxtant le village de Santenay, vers le château (GPS Site 1 : 46°55.409 - 4°42.085) Cette station est composée de plusieurs dizaines de chênes verts allant de vieux exemplaires au-dessus d’une parcelle de vignes, à des petits chênes très récents témoignant respectivement de son ancienneté et de son dynamisme. Pour s’y rendre nous nous sommes garés au bout de la rue de la Bussière, vers une propriété privée qui abrite deux énormes chênes verts, probablement présents depuis très longtemps.

 • Un second plus au nord dans la friche calcaire (GPS Site 2: 46°55.403 – 4°42.090), au sein de chênes pubescents, cerisiers de Sainte-Lucie, alisiers blancs, genévriers et autres commensaux de cet habitat classique sur la côte. 

Une vingtaine d’exemplaires de taille petite à moyenne forment cette station, témoignant d’une installation spontanée relativement récente (19 étaient observés en 2015 / information non publiée, A. Gardiennet). Notons également entre les deux sites la présence d’un exemplaire de belle taille isolé en dessous d’une parcelle de vignes. 

Voici les résultats de nos prospections :

 Site n°1

 Etaient présents sur les branchettes mortes des gros chênes verts des champignons corticiés ou gélatineux, assez classiques, citons : 

 Vuilleminia comedens, Myxarium nucleatum, Exidia truncata, Exidia repanda, Exidiopsis effusa, Peniophora quercina, Peniophora aurantiaca, Stereum quercinum. 

A cette liste, rajoutons la présence d’un pyrénomycète rarissime : Valsaria lopadostomoides. Espèce créée en 2012 à partir d’une récolte grecque de Corfou, aucune autre récolte au monde n’était jusque là connue. Il s’agit donc d’une découverte majeure. Ce champignon est peu spectaculaire, car petit, immergé dans le bois mort, mais sa microscopie est plus attirante. (Détermination, A. Gardiennet) : 

 


 

Jean-Claude Verpeau traquait quant à lui le champignon lamellé. C’est en fouillant, tel un sanglier à la recherche de glands dans la litière de feuilles, qu’il put en découvrir un, certes ne mesurant seulement quelques millimètres : Mycena quercus-ilicis, qui comme son nom l’indique ne vient que sur les feuilles de chênes verts. Première observation en Côte-d’Or également, et de deux !

 


 


 A cette belle liste de champignons « querci-ilicicoles », rajoutons des observations de champignons croissants sur branchettes de buis présents vers les gros chênes :

 Rhytidhysteron hysterinum, Unguiculariopsis ravenelii subsp. hamata (associé au précédent), Massarina cf corticola, Peniophora proxima

Site n°2 :  

Les chênes verts dans cette friche étant plus jeunes, rien ne fût noté sur ou sous ceux-ci. Notre attention s’est donc portée sur la pelouse calcaire. Ce milieu, Xerobromion erecti, est réputé à la fin de l’automne. La présence de Tulostoma brumale de l’hiver précédent n’est donc pas illogique en cette fin de printemps.

 La belle surprise du jour (la troisième en fait), est venue de Claude Lerat qui nous signala un petit marasme aux airs du fameux mousseron (Marasmius oreades, automnal), mais des caractères l’en distingue rapidement. 

Verdict de la détermination par Jean-Claude Verpeau : Marasmius caespitum. Première observation en Côte-d’Or, et de trois ! 

 


 

Dans la pelouse, à noter aussi la présence de Agrocybe pediades var. bispora (= la forme bisporique de A. semiorbicularis) Les mycologues étaient donc comblés, cette sortie pourra d’ores-et-déjà prendre place dans la liste des sorties historiques locales. Quand on sait que environ 6000 champignons ont déjà été recensés dans le département, en rentrer 3 nouveaux n’est pas rien. Mais soyons francs, les 2 mycologues sont repartis comblés, mais les 8 autres participants non mycologues ont dû surtout retenir l’agréable journée de juin passée dans ce lieu magnifique qu’est la côte vers Santenay, terminée vers l’église du hameau de Saint-Jean. La nature nous a offert de belles rencontres naturalistes en tous genres. Souhaitons ne pas avoir trop dérangé la Zygène turquoise (Adscita sp. probablement statices)

 


 ou encore ce couple de timarques (Timarcha tenebricosa, la chrysomèle noire, encore appelée crache-sang!) 

 

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SSNB 9 novembre  2019      

Sortie "Lichens dans la vallée du Serein"



Comme chaque année la SSNB propose à ses adhérents une sortie dédiée à la recherche des lichens. Et comme chaque année le soleil et la bonne humeur sont au rendez-vous.
Il faut dire que côté météo, ce n'était pas gagné puisque froid et humidité formaient le quotidien des jours précédents. Seuls 12 courageux ont pris la route de l'ouest du département : direction la vallée granitique du Serein, dans le Morvan côte-d'Orien. Et ils ont bien fait !
L'objectif affiché était d'une part de reprendre les traces de nos aînés qui comme François Bugnon étaient allés prospecter sur les rochers de Montberthault et sur les Roches Sainte-Catherine de Vieux-Château quelques kilomètres plus loin et d'autre part de compléter les relevés faits en 2014 par les membres du GLIB sur le granite de ces dernières.

Site n°1 : Montberthault (21), le Pont





Et sous le pont coule le Serein au bord duquel de gros rochers cachaient des lichens intéressants, parmi les mousses






















Les trouvailles de la matinée sont présents dans la liste suivante. Nous y avons rajouté les champignons (lichénicoles ou pas) et quelques plantes ou mousses observées.
Parmi les lichens remarquables, deux sont nouveaux pour le département : les cyanolichens Scytinium palmatum et Scytinium magnussonii bien cachés dans les mousses recouvrant les gros blocs granitiques.  
 

 

 
Scytinium palmatum
 

Lichens :
Cladonia subulata
Cladonia macilenta chemo macilenta
Cladonia floerkana var. floerkana
Psilolechia lurida
Peltigera canina
Peltigera rufescens
Scytinium magnussonii
Scytinium palmatum
Scytinium pulvinatum
Enchylium tenax
Champignons lichénicoles :
Pronectria erythrinella sur Peltigera canina
Pseudorobillarda peltigerae sur Peltigera rufescens
Pronectria erythrinella

Champignons :
Agaricus silvaticus
Arrhenia spathulata
Clitocybe geotropa
Coprinus comatus
Daedalea quercina
Dialonectria diatrypicola
Diatrype bullata
Galerina sp.
Galerina vittiformis
Hymenochaete rubiginosa
Lepista densifolia
Merismodes anomala
Omphalina pyxidata
Rickenella fibula
Sordaria fimicola
Stilbella fimetaria
 
Omphalina pyxidata
 
Autres :
Cytisus scoparius           
Calluna vulgaris               
Galeopsis segetum           
Deschampsia flexuosa     
Astéracée jaune
Verbascum thapsus           
Verbascum sp.               


Pause méridienne

Ce ne fût pas le moment désagréable où la petite troupe s'est retrouvée à l'abri chez l'habitant, qui se trouvait être parmi nous. Un pique-nique ****



Site n°2 : Vieux-Château (21), Roches Sainte-Catherine


Site extraordinaire réputé pour ses falaises d’escalade, il s’agit aussi un des plus beaux spots à lichens de notre département.







 

Nous avons pu y effectuer un lâcher de lichénologues
 
 
Il faut dire que ces falaises sont recouvertes de lichens aussi bien à thalle fructiculeux

Lasallia pustulata
 
 
qu'à thalle crustacé
 
Caloplaca crenularia
La liste des trouvailles  :
 
Lichens :

Caloplaca crenularia
Cladonia fimbriata
Cladonia furcata subsp. subrangiformis
Cladonia gracilis
Cladonia ramulosa f. scyphifera
Cladonia squamosa var. squamosa
Cladonia subulata
Diploschistes scruposus
Evernia prunastri
Flavoparmelia caperata
Lasallia pustulata
Lepraria membranacea
Parmelia saxatilis
Physcia aipolia
Porpidia cinereoatra
Psilolechia lurida
Rhizocarpon geographicum
Umbilicaria grisea
Xanthomarmelia pulla subsp. pulla
Xanthoparmelia protomatrae
 
Champignons lichénicoles:

Marchandiomyces corallinus sur Physcia aipolia
Didymocyrtis foliaceiphila sur Parmelia saxatilis
Lichenothelia rugosa sur Diploschistes scruposus
Roselliniella cladoniae sur Cladonia ramulosa
Unguiculariopsis lettaui sur Evernia prunastri


 
Champignons :
 


Anthracobia nitida
Clitocybe subspadicea
Galerina marginata
Helminthosporium genistae
Lepista densifolia
Lepista nuda
Lepista sordida
Leucoagaricus leucothites
Stereum hirsutum
Tremella aurantia
 
Autres :

Cytisus scoparius, Calluna vulgaris, Galeopsis segetum,  Deschampsia flexuosa
Frangula alnus,  Linaria repens, Teucrium scorodonia, Rumex acetosella,Silene armeria, Pteridium aquilinum, Dryopteris filix-mas, Dryopteris carthusiana , Polypodium vulgare, Asplenium trichomanes 

 

                                                                                                                                                                         

SSNB 06 septembre 2019


Sortie "Entre Marais et Coquille"

Animation :
Cécile Frelin, Claire Schimtz

Un premier arrêt regroupement s’est tenu à Bure-les-Templiers afin d’admirer son église du XIIème et XIIIème siècle rénovée récemment et son lavoir en-dessous de l’école.


 
Marais du Cônois
Vue du marais du Cônois (Photo : C. Frelin)


Le long du chemin d’accès au marais, , nous avons pu observer des plantes en pleine floraison en cette fin d’été, la Succise des prés ( Succisa pratensis), la Solidage (Solidago virgaurea) et d’autres en fin de floraison comme l’Ancolie (Aquilegia vulgaris ), le Dompte-venin ( Vincetoxicum hirundinaria) ou la Primevère dont nous avons pu voir les fruits.

Fruit Vincetoxicum hirundinaria


 Le marais tufeux du Cônois est géré depuis 1991 par le Conservatoire des Espaces Naturels Bourguignons. Il s’étale sur 7 ha. Il présente une caractéristique géologique intéressante : il s’est installé sur des éboulis recouvrant un niveau marneux imperméable du Bajocien supérieur (15 m d’épaisseur, marnes à Ostrea acuminata- petites huîtres). Les eaux de pluie s’infiltrent par les diaclases des calcaires sus-jacents du plateau, se chargent de calcaire et ressortent à ce niveau en de nombreux endroits (sources, suintements, ruissellements). Les dépôts calcaires sur les débris végétaux forment lentement une roche calcaire légère et isolante appelée TUF. Le microclimat froid des fonds de vallées a permis à des plantes à caractère montagnard de coloniser ce milieu. Il cache des plantes rares et certaines sont protégées dont la Swertie vivace, la Gentiane des marais, l’Epipactis des marais
Swertia perennis
Gentiana pneumonanthe

Le marais est couvert d’une graminée, la Molinie ( Molinea caerulea), de roseaux (Phragmites australis).
Cirque de la Coquille à Etalante

Le cirque de la Coquille



Nous rejoignons ensuite le cirque de la Coquille à Etalante, présentant un milieu là aussi exceptionnel de part des éboulis importants qui abritent des plantes qui s’accrochent dans ce milieu en mouvement.
La Coquille jaillit au cœur du cirque, de dessous une dalle calcaire ; c’est une petite douix au niveau des marnes à huîtres. Après un parcours de 9 km elle se jette dans la Seine.
L’érosion du début de l’ère quaternaire a modelé ce cirque de façon spectaculaire. Le débit de la source était plus fort qu’actuellement !!! l’eau a creusé et fait reculer le vallon. L’alternance gel-dégel a fait éclater la roche calcaire tendre et gélive (calcaire oolithique du Bathonien) créant ainsi un vaste éboulis mobile fait d’éléments ± grossiers et dont la pente est à 45 %.  Au sommet, un banc de calcaire dur sublithographique maintient la forte pente des éboulis.
Aujourd’hui, l’érosion se poursuit inlassablement mais très lentement.

Le Cirque abrite des plantes adaptées aux éboulis mobiles et au climat froid en hiver.
Leur système racinaire très développé permet l’ancrage de la plante, la fixation des graviers et cailloux, la recherche de l’eau et des substances nutritives. C’est une formation végétale à caractère submontagnard.
Nous avons pu observer le Silène des éboulis, (Silene vulgaris subsp prostrata) le Liondent des éboulis (Leontodon hispidus subsp hyeseroides) la Campanule à feuilles rondes ( Campanula rotundifolia) .

En cette fin d’été, nous ne verrons ni la Linaire des Alpes ( Linaria alpina subsp petraea), ni le Gaillet de Fleurot ( Galium fleurotii).

Sur les éboulis moins pentus et plus grossiers, sous la falaise du sommet, on a vu les deux Germandrées (Teucrium chamaedrys et Teucrium montanum.), de belles Carlines acaules ( Carlina acaulis) ainsi qu’un cytise (Cytisus decumbens).

                                                                                                                                                                                                    


SSNB 22 juin 2019


Sortie Géologique dans le Jura

Animation :
Didier Quesne, Annabelle Kersuzan, et  Patrick Marcel

Nous étions une quinzaine à partir à la découverte des traces de dinosaures à Loulle près de Champagnole.


 Découvert en 2004, le site est l’un des plus importants sites français d’empreintes de grands dinosaures. La surface de la carrière est constituée d’une succession de bancs calcaires de quelques centimètres d’épaisseur. Quatre d’entre eux sont marqués par des empreintes. Les dinosaures marchaient sur des sédiments très fins, dans un environnement de plage boueuse ou de mangrove parfois recouverte par la mer.
Sur la dalle calcaire, environ 1500 traces apparaissent en creux, elles sont alignées sous la forme de pistes de plusieurs dizaines de mètres. Deux types de traces sont visibles : des empreintes de dinosaures sauropodes (quadrupèdes herbivores) et de dinosaures théropodes (bipèdes carnivores). Beaucoup de ces traces ont été recouvertes car elles se dégradaient rapidement. Celles qui sont visibles ont été peintes afin qu’on puisse suivre le trajet des dinosaures.

Une balade à travers un lapiaz sous forêt nous a menés au Belvédère des 3 clochers avec vue sur Champagnole. Des pierres calcaires de l’étage Kimmeridgien du Jurassique supérieur montraient des fossiles (coquillages, oursins, gastéropodes) ainsi que des fragments de coraux.
Enfin, nous avons gagné un lapiaz où le calcaire a la forme d’une dalle faiblement inclinée, très régulière et peu fissurée dont la surface est marquée par quelques rigoles et des trous circulaires plus ou moins profonds. Dans les dépressions les plus profondes s’abrite une végétation d’ombre et de lumière, des fougères et des capillaires. Ce lapiaz est dû à l’action d’un glacier qui en a décapé la surface il y a 20 000 ans.

La consultation d’ouvrages et des échanges amicaux ont clos cette belle sortie dans le calcaire jurassique et jurassien.

Extraits du Guide géologique Jura de Patrick Marcel et Didier Quesne

Liste des plantes citées
Le long du chemin montant vers le belvédère des 3 clochers
Abies alba
Anthyllis vulneraria
Aquilegia vulgaris
Brachypodium sylvaticum
Cardamine heptaphylla
Carex pendula
Carex sylvatica
Cerastium brachypetalum
Dactylis glomerata
Dactylorhiza fuchsii
Daucus carota
Euphorbia dulcis
Fragaria vesca
Geranium columbinum
Geranium robertianum
Geum urbanum
Helianthemum nummularium
Heracleum sphondylium
Hieracium gr murorum
Hypericum hirsutum
Hypericum perforatum
Laserpitium latifolium
Ligustrum vulgare

Loncomelos pyrenaicum
Lis martagon
Medicago lupullina
Melittis melissophyllum
Mercurialis perennis
Moehringia muscosa
Phyteuma spicata
Platanthera bifolia
Polygonatum verticillatum
Potentilla reptans
Prenanthes purpurea
Prunella vulgaris
Pteridium aquilinum
Rosa gr canina
Stachys sylvatica
Thymus sp
Trifolium montanum
Trifolium pratense
Trifolium rubens
Valeriana officinalis
Vicia sativa
Vincetoxicum hirundinaria

Chemin entre le belvédère et le lapiaz
Arenaria serpyllifolia
Aruncus dioicus
Asperula cynanchica
Chaerophyllum aureum
Cirsium tuberosum
Cynosurus cristatus
Digitalis grandiflora
Filipendula ulmaria
Genista tinctoria
Inula sp
Leucanthemum vulgare
Libanotis pyrenaicum
Melica ciliata
Phyteuma orbicularis
Rhinanthus alopecurus
Vincetoxicum hirundinaria

Dans le lapiaz

Allium sphaerocephalon
Asplenium fontanum
Asplenium ruta-muraria
Asplenium scolopendrium
Asplenium trichomanes
Berberis vulgaris
Crataegus monogyna
Euphorbia cyparissias
Festuca sp
Gymnadenia conopsea
Geranium robertianum
Globularia bisnagarica
Fraxinus excelsior
Homalothecium lutescens
Lapsana  communis
Ligustrum vulgare
Lotus corniculatus
Moehringia muscosa
Potentilla erecta
Rhamnus alpina
Sedum album
Sorbus aria
Thymus sp
Vincetoxicum hirundinaria
                                                                                                                                                                                               
SSNB 11 juin 2019


Sortie

Ornithologie aux Sablières de BRESSEY sur TILLE
 

Animateur : Bernard Frochot
Participants : 10
CR. : Paule Lavoignat

Levés tôt, pour être sur le terrain à 7 h !, et assez rapidement sous la pluie, nous avons tout de même vu et / ou entendu 27 Espèces dont 8 Oiseaux d’eau (sur les 12 possibles)…

Ces sablières accolées, dont les plus anciennes datent des années 50, couvrent 80 ha et sont remplies par la nappe phréatique mise à nu. Des propriétaires privés ou la Fédération de Pêche 21, gèrent ces plans d’eau.

Les anciens bassins sont peu profonds avec des hauts fonds, des îlots, permettant à la végétation de s’installer : roselière à Phragmites, Massettes à larges feuilles ...Joncs des tonneliers...plus au large : Nénuphars, Potamots, algues characées ...donc beaucoup de nourriture et d’abris.                                    
Des arbres coupés sur les rives et laissés dans l’eau, servent de lieux de ponte puis de cachette pour les alevins,
Les rives sont boisées avec une dominante de Saules parfois très hauts et âgés, Bourdaine, Cornouiller sanguin...Entre les bassins : des petits bois non exploités avec Peupliers, Frênes…constituant un milieu riche pour certains oiseaux.
Dans ces eaux de nappe phréatique, la densité de poissons est faible donc c’est financièrement peu rentable. On pêche : perches, brochets, sandres, black-bass, carpes communes .


Les Oiseaux d’eau
Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus
Fauvette aquatique
se contente d’une petit espace de roseaux,taille d’une fauvette,chante souvent en haut d’un roseau,se nourrit  de tout ce qui vole, nid accroché et tissé entre les tiges de roseau          syllabes brèves grattées ou sifflées, aiguës, en une suite prolongée
Rousserolle turdoïde - Acrocephalus arundinaceus
Rossignol des rivières
comme la précédente, on la trouve dès qu’il y a des Phragmites, on repère les allées et venues des parents - taille d’une grive, chante plus fort et plus râpeux (crac crac)      plus rare que l’effarvatte
Héron blongios - Ixobrychus minutus
Butor blangios
le plus petit héron européen ,rare,le mâle est très coloré : noir, blanc, ocre -jaune          nous l’avons vu envol,
niche dans la roselière, se nourrit de petits poissons     chant : « aboiement lointain » peu sonore,sourd, répété
Canards Colvert - Anas platyrhynchos

Nette rousse - Netta rufina
rare - un couple près de l’îlot +2 mâles et une femelle      ce sont des canards plongeurs, herbivores, de grande taille, nichent au sol – présent en 1920, il disparaît et nous est revenu grâce aux sablières      l’hiver, il migre un peu
Cygne tuberculé - Cygnus olor
un couple encadrant fermement 6 petits (4 blancs+2 gris), le mâle a une caroncule à la naissance du bec
Foulque macroule - Fulica atra
3 individus -le cri : « kick »fort
Sternes pierregarin - Sterna hirundo
Hirondelle de mer
elles sont de passage, nichent habituellement sur les îlots de graviers en bord de Loire, vol rapide et gracieux, nous avons vu un plongeon           ce sont des oiseaux hyper-légers, au plumage blanc et cendré, aux longues ailes

Oiseaux des grands arbres et des buissons…
Coucou gris - Cuculus canorus
plusieurs individus dans le secteur, « attirés » par les Rousserolles - la femelle attend que le nid de la rousserolle soit achevé et pond ses œufs de petite taille, ce qui facilite leur adoption         ku – koo qui porte loin


Grive musicienne - Turdus philomelos
répéte 2 ou 3 fois le même motif court
Mésange à tête noire - Poecile atricepillus
chant qui se termine par un flûté
Mésange bleue ?

Pouillot véloce - Phylloscopus collybita
tchif - tchaf avec 1/2 ton entre les deux
Etourneau ?
en vol
Grimpereau des jardins - Certhia brachydactyla
chant sonore, clair « ti,tit,j’suis ici »
Buse
en vol
Corneilles

Sittelle

Pigeon ramier - Columba palumbus
5 syllabes  
Pinson des arbres - Fringilla coelebs
en nombre, chante en haut des arbres toujours pareil à une note près pour un individu et tous ceux de la même région       nous l’avons vu se nourrir à terre
Rossignol - Luscinia megarhynchos
répertoire varié, phrases flûtées, mélodiques et répétées       aime les terres riches, humides, les buissons, les haies
Tourterelle des bois - Streptopelia turtur
roucoulement doux « crou-rrr » répété
Merle noir - Turdus merula
longue phrase mélodieuse à notes flûtées ou sifflées, sonores, rythme assez lent,très varié
Hirondelles

Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla
chant clair, flûté, parfois disgracieux au début, plus aigu et plus rapide que le Merle
Loriot d’Europe - Oriolus oriolus
très difficile à voir,chante tout en haut des grands arbres (peupliers au bord de l’eau) un « lûolio » très sonore
Chardonneret - Carduelis carduelis
deux individus    vol sautillant

Dans ce milieu, nous aurions pu voir : Milan noir, Héron cendré, Grèbe huppé, Faucon hobereau .
Le Martin pêcheur présent en hiver, ne nidifie pas ici car il n’y a pas de berges verticales.
Au bord d’un bassin, nous avons observé un emplacement de graviers , nettoyé par une Perche soleil, pour frayer.

Merci à Bernard pour ses explications toujours aussi passionnantes et aux photographes.


 
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SSNB 1er juin 2019


Sortie "Marais de la Rosière à Mirebeau-sur-Bèze"

 



Le Marais de la Rosière couvrant 10 ha a été classé en 2016 Espace Naturel Sensible du fait d’une biodiversité abritant des espèces rares tant pour ses espèces floristiques que pour ses espèces faunistiques. Des membres de la SSNB s’y sont retrouvés pour une journée d’exploration, entomologie et botanique.


La matinée a été dédiée à la recherche d’insectes sous la direction de Monique Prost accompagnée de Gérard Nazaret et son fils (photographie) et J.Claude Lacrocq, qui, armés de filets, de bocaux et de boites ont « cueilli » divers insectes que nous avons pu ainsi bien observer.

 


 

Après le pique-nique, nous avons laissé les entomologistes poursuivre la recherche d’insectes afin d’en dresser un inventaire. Leur rapport sera publié ultérieurement.

Quelques photos :

Chrysalide de Nacré aux reflets dorés
Crachat de cicadelle écumeuse


  
Mue d’araignée                         et                      Ephémère  
 

 
                                          
Ou encore :
 
 
 

L’après-midi a été consacrée à l’observation des plantes de ce marais, plantes aquatiques et plantes de milieux humides.

La Bèze abrite une Lemnacée rare, la lentille d’eau à trois sillons ( Lemna trisulca) qui apprécie des eaux de qualité et transparentes.

L’eau très claire abritait les rubans du rubanier (Sparganium emersum) les feuilles étalées du nénuphar (Nuphar lutea) , l’oenanthe des rivières (Oenanthe fluviatilis ).

L’élodée du Canada (Elodea canadensis) aux feuilles disposées par 3 en verticilles est une plante considérée comme invasive.

Rubanier
Lentille à 3 sillons
Elodée du Canada
 
 
 

Dans les fossés, se dressait la prêle des ruisseaux (Equisetum fluviatile) prêle aisée à reconnaitre par la cavité importante de sa tige.
 
 
 
 
 
 
 
 


La ripisylve, la forêt du bord des rivières, abrite des arbres comme l’aulne glutineux (Alnus glutinosa), le frêne ( Fraxinus excelsior) , différents saules ( Salix sp) ou l’obier ( Viburnum opulus) aux jolis fruits rouges.



Obier


Le marais de la Rosière faisait partie du parc d’un château démoli depuis, des cyprès chauves y ont été introduits et y prospèrent. Arbres originaires des régions marécageuses du Sud-est de l’Amérique du Nord, les cyprès chauves ( Taxodium distichum) sont ainsi nommés car ils ont la particularité des perdre leurs aiguilles en automne. Ils ont aussi des racines qui émergent du sol, les pneumatophores, excroissances aériennes des racines  ayant pour fonction les échanges gazeux quand ils sont impossibles pour les racines dans les zones humides.

 

Cinq plantes exceptionnelles sont présentes dans ce marais. Nous ne verrons pas malheureusement l’euphorbe des marais (Euphorbia palustris), l’hottonie des marais ( Hottonia palustris ) la fougère des marais ( Thelypteris palustris) , le peucédan des marais ( Thysselinum palustre).

Nous pourrons observer cependant le cerisier à grappe en fruit ( Prunus padus). A la base des feuilles 2 glandes, marque des cerisiers.

Cerisier à grappes
 
 

De jeunes ragondins sont venus nous saluer et quelques insectes sont venus nous agresser.

Myocastor myocastor
 
 
 
                                                                                                                                                          
 
SSNB 30 mai 2019


Sortie géologique et botanique autour de Tournus 

De le la géologie autour de Tournus et de son implantation dans l’église St Philibert à la Réserve naturelle nationale de La Truchère.


  
      Le 30 mai 2019, 18 membres de la SSNB se sont retrouvés autour de la petite église de Villars en Saône-et-Loire. Jean Béguinot nous y attendait avec une collection de pierres calcaires dont il nous a raconté l’origine, calcaire à oolithes, calcaire à pisolithes, calcaire lithographique lisse, calcaire de Prety à la belle teinte rosée due à la présence de fer. 
On a retrouvé en particulier ce calcaire rose de Prety dans les murs de l’église de Villars. 


      La réserve naturelle de La Truchère a été créée en 1980 afin de protéger une zone de sables étonnante en cet endroit.  Le sentier de découverte permet d’en apprécier son originalité et son aridité.  Le sable est creusé d’entonnoirs par endroit où des fourmilions guettent leurs proies.
De nombreux lichens très secs du genre Cladonia et des mousses du genre Racomitrium s’étalent sur les sables. Peu de plantes résistent à cette aridité.


      Nous avons pu voir les belles touffes glauques d’une graminée le Corynophorus canescens, une petite brassicacée Teesdalia nudicaulis et deux espèces de Spergula , Spergula morisonii et Spergula pentandra. Les deux Spergula étant fanées, nous avons pu admirer leurs graines et nous poser la question de leur appartenance à l’une ou l’autre des espèces.



La visite nous a permis également de voir quelques autres plantes comme la jasione (Jasiona montana), le seneçon des bois ( Senecio sylvaticus), un filago ( Filago vulgaris).
La petite tourbière nous a permis de regarder des sphaignes et des bouleaux pubescents.

Après cette balade dans les sables, nous sommes partis à Tournus, on y fêtait le millénaire de l’église St Philibert et de nombreux promeneurs arpentaient les lieux. Nous avons tourné autour de l’église afin de retrouver les pierres dont Jean Béguinot nous avait parlé le matin.


Merci à Jean Béguinot pour toutes ses explications. 

Nous avons perdu Alain, le myco-lichenologue, entre les sables, la tourbière et l’étang. Nous espérons que sa récolte a été bonne et qu’il aura découvert ainsi de nouvelles espèces…

CR : Cécile Frelin 
Photos : Cécile Frelin, Alain Gardiennet, Cécile Gaëtan

  Oui, je suis bien revenu ! et pour changer un peu, je vous montre une cyanobactérie (Stigonema) qui recouvrait les cladonies au sol sur le sable de la Réserve




SSNB 27 Avril 2019



Sortie Botanique au RU BLANC Val Suzon


Flore printanière d’une Combe fraîche et humide




Animation : Cécile Frelin Johann Lallemand

CR : Paule Lavoignat


Sous un ciel parfois bien menaçant, et une température un peu basse, une quinzaine de personnes ont exploré la rive du Suzon, le bord de route et son affleurement rocheux, le milieu forestier.




Apiacées : (Ombellifères)

- Anthriscus sylvestris – Cerfeuil sauvage la 1ière à fleurir au printemps, tige creuse, pétiole en gouttière et à base engainante

NB : Chaerophyllum est plus tardif

- Heracleum spondylium – Grande Berce pas encore d’inflorescences

- Angelica sylvestris – Angélique des bois


Apocynacées :

- Vinca minor  - Petite Pervenche fl.bleue à très joli pistil plante très couvrante

Aracées :

- Arum maculatum

Astéracées : (Composées)

- Tanacetum corymbosum – Tanaisie en corymbe f.très découpée fl.blanches

- Cyanus montanus (Centaurea montana) – Bleuet des montagnes les jeunes feuilles très douces enveloppent le bouton floral


Aristolochiacées :

- Asarum europaeum – Cabaret d’Europe=Oreille d’homme f. vert foncé, brillantes, de forme arrondie fl.brun rougeâtre au ras du sol (pollinisation par les Fourmis) odeur poivrée


Brassicacées : (Crucifères) fleur de type 4

- Cardamine pratensis – Cardamine des prés fl. lilas, siliques

- Alliaria officinale – Alliaire fl.blanches, odeur d’ail

- Fourraea alpina (ex Arabis pauciflora) - Arabette

- Cardaminopsis arenosa – Cardamine des sables, trouvée sur les parois rocheuses, rosette basale, f. sur la tige


Campanulacées

- Phyteuma spicatum – Raiponce en épis (en boutons)


Caryophyllacées

- Silene vulgaris

- Stellaria holostea – Stellaire holostée


Cypéracées

- Carex pendula – Carex ou Laîche à épis pendants peut atteindre 1m, tige triangulaire sans nœuds, 1 ou 2 gros épis de fleurs mâles dressés, longs épis cylindriques et pendants de fleurs femelles

- Carex digitata – Carex digité (2ou3 « doigts »), à la base « chaussette rouge » 


Euphorbiacées

- Euphorbia dulcis – Euphorbe douce petite fleur orange au centre des bractées ovales lancéolées, latex blanc toxique

- Euphorbia amygdaloides – Euphorbe des bois = E. à feuilles d’Amandier f.persistantes groupées en haut de la tige, glandes nectarifères en croissant

- Mercurialis perennis – Mercuriale pérenne dioïque, pas de latex



Fabacées : (Légumineuses)

- Vicia sepium – Vesce des haies grappes de fleurs violacé sale, f.composées de 6 à14 folioles, vrille terminale, stipules triangulaires de 2 couleurs (rond vert entouré de grenat)


Lamiacées ; (Labiées) tige carrée, fleurs zygomorphes (symétrie bilatérale)

- Glechoma hederacea – Lierre terrestre fl.violet clair, verticillées

- Lamium album – Lamier blanc, Ortie blanche fl. blanches verticillées, à grand casque, 4 étamines (2 grandes et 2 petites)

- Lamium galeobdolon – Lamier jaune, Ortie jaune fl. dont la lèvre inf. est rayée de rouge


Liliacées

- Allium ursinum – Ail des Ours odeur d’ail, en boutons qui donneront de belles ombelles de fleurs blanches

- Polygonatum multiflorum – Sceau de Salomon multiflore tige ronde, lisse

- Convallaria majalis – Muguet f. encore enroulées
- Maianthemum bifolium - Maïanthème à 2 feuilles = Petit Muguet 2 f. cordiformes, grappe de fleurs blanches non encore épanouies station importante sur le talus bordant le Ru près du parking

- Paris quadrifolia – Parisette à 4 feuilles fleur étoilée au centre d’un verticille de 4 feuilles



Orchidacées

- Neottia ovata (Listera ovata) – Listère à feuilles ovales 2 f.ovales à nervures saillantes, les fleurs seront verdâtres



Orobanchacées

- Lathraea squamaria – Lathrée écailleuse plante non chlorophyllienne parasite, blanc rosâtre, , parasite les racines de quelques arbres


Oxalidacées

- Oxalis acetosella – Oxalis petite oseille, Oseille des bois f.à 3 folioles en coeur, fleurs solitaires blanc veiné de rouge

Poacées : (Graminées) Tige à nœuds

- Melica nutans – Mélique penchée

Primulacées

- Primula elatior – Primevère élevée, Coucou des bois fl. jaune clair avec une zone orangée au centre, les fleurs sont brévistylées ou longistylées ce qui empêche l’autofécondation, f.bien ovales à limbe gaufré

Renonculacées

- Anemone nemorosa – Anémone Sylvie, Anémone des bois fl. blanches parfois un peu violacées

- Anemone ranunculoides – Anémone fausse-renoncule fl. Jaunes

- Ranunculus auricomus – Renoncule Tête d’or f. basales rondes ou + ou – découpées, f. caulinaires en lanières verticillées, sépales pétaloïdes

- Ficaria ranunculoides- – Ficaire fausse-renoncule


Rosacées - fl. de type 5

- Fragaria vesca – Fraisier des bois



Rubiacées

- Galium aparine – Gaillet gratteron tige carrée pleine, plante à poils accrochants, f.verticillées par 6 ou 8

- Galium odoratum ( Asperula odorata) -Aspérule odorante f. verticillées on peut en faire du vin de mai


Saxifragacées

- Chrysosplenium alternifolium – Dorine à feuilles alternes petite station tout au bord du Suzon, plante de milieu très humide, de 10 à 20 cm, vert jaunâtre, tige sensiblement triangulaire, petites fleurs jaunâtres à 4 ou 5 sépales, pas de corolle, corymbe terminal doté de bractées en forme de pétales

Scrophulariacées

- Scrophularia ombrosa ? touffe de très grosses feuilles

Thyméléacées

- Daphne laureola – Laurier des bois arbrisseau au feuillage persistant, feuilles vertes coriaces, dans les bois sur sol calcaire


Violacées

- Viola riviniana – Violette de Rivinius ? petite rosette de feuilles , éperon violet de la couleur des pétales et échancré, fleurs sur tige feuillée

Autres observations :

- jeune plantule de Hêtre : 2 grosses feuilles cotylédonaires arrondies avec au centre le bourgeon terminal

- chancre énorme sur un gros Hêtre

Au retour, sous une forte averse, arrêt pour voir l’Anacamptis morio – Orchis bouffon sur une pelouse calcaire de Darois . Il ressemble un peu à l’Orchis mâle mais ses fleurs sont purpurines, violacées, striées de vert et ponctuées de rouge. Plusieurs individus var. alba.

Présence de : Helianthemum apenninum, Sedum album, Cytisus decumbens, Veronica prostrata, Primula veris 

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Sortie SSNB du 09/ 03/ 2019

Mont Afrique (Corcelles-les-Monts)


Reconnaissance des bourgeons d’arbres et arbustes


Participants : 30
Animation : Cécile Frelin – Claire Schmitz
Rédaction : Paule Lavoignat
Malgré une météo peu favorable (vent, pluie, froid), nous avons tout de même pu observer
les bourgeons juste avant leur développement, précoce cette année.
Objectif : observer taille, forme, couleur – position sur la tige ( opposée, sub-opposée, alterne) – insertion sur la tige (écartés ou contre celle-ci) - s’aider de la présence de certains indices : feuilles, épines, aiguillons, fruits.
Bibliographie :
           *Arbres et arbustes - 114 Espèces    Godet    Delachaux et Niestlé
           *Petit Atlas illustré de 125 Espèces ligneuses décidues de Joelle Magnin Gonze
            Edité par Musée et Jardins Botaniques    Lausanne




1- Erables    ils ont des feuilles et des bourgeons = (bg) opposés
- Erable sycomore (Acer pseudoplatanus) : gros bg un peu jaune-vert à écailles opposées imbriquées
- Erable champêtre (Acer campestre) : les tiges des jeunes arbres ont une écorce liégeuse côtelée isolante apte à faire des perchoirs « bois de poule »

2- Frêne (Fraxinus excelsior) : gros bg noirs pointus à 2 écailles

3- Eglantier (Rosa canina) : petits bg rouges     les feuilles étant déjà un peu développées, on repère les écailles rouges à leur base     aiguillons recourbés

4- Prunellier (Prunus spinosa) : très petits bg, branches dans tous les sens, rameaux latéraux épineux, les fleurs sortent les premières

5- Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) : gros bg rouges à 2 écailles dont l’une forme une « bosse », jeunes rameaux un peu rougeâtres
NB : le Tilleul à larges feuilles (Tilia platyphyllos) n’a pas des bg aussi rouges

6- Cornouillers   
- Cornouiller mâle (Cornus mas) : il est le 1er à fleurir (jaune) dès Fév. Mars     petits bg à fleurs verts, ronds, opposés     tiges rouges ou grises au-dessus, vertes en-dessous (exposition ou non à la lumière)
Rq : Le cornouiller mâle a un bois dur,
 - Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) : bg opposés, fleurit blanc    jeunes tiges rouges avec souvent des petites taches claires

7- Chêne sp (Quercus sp): bg groupés au bout des rameaux ; ils sont ovoïdes, bruns, à nombreuses écailles

8- Troène (Ligustrum vulgare) : petits bg verts, opposés     quelques feuilles oblongues ont passé l’hiver

9- Aubépine à un style (Crataegus monogyna) : jolis petits bg rouges,arrondis, isolés    
épines


10- Viorne lantane (Viburnum lantana) : bg nus (pas d’écailles protectrices), les deux 1ières feuilles « en oreilles de lapin » sont déjà développées, entourant la jeune inflorescence ; tiges droites, raides des jeunes sujets

11- Noisetier (Corylus avenalla) : Bg verts-brun clair     on a en même temps les chatons de fleurs mâles produisant le pollen et les discrètes fleurs femelles avec leurs styles rouges     les extrémités des jeunes rameaux sont souvent en zig-zag

12- Fusain d’Europe (Euonymus europaeus) : bg verts sub-opposés et rameaux sensiblement perpendiculaires à l’axe. A leur base, les grosses tiges sont presque quadrangulaires souvent marquées de 4 crêtes brunâtres plus ou moins liégeuses

14- Charme (Carpinus betulus) : bg petits, alternes, bruns, un peu écartés de la tige, rameaux disposés dans un plan,   encore quelques feuilles marcescentes à bord denté (= desséchées sur la plante alors qu’elles sont mortes)

15- Nerprun cathartique (Rhamnus cathartica) : une épine termine les rameaux
Rq : chez Rhamnus alpina, il n’y a pas cette épine

16- Alisiers
- Alisier blanc (Sorbus aria) : rameaux opposés, rouge-orangé     l’extrémité des branches est un peu remontante
- Alisier torminal (Sorbus torminalis) : bg ronds, vert tendre, à écailles bordées de rouge

17- Epine-vinette (Berberis vulgaris) : épines trifides à la base du bg
 
18- Hêtre (Fagus sylvatica) : longs bg de 1,5 à 3 cm, pointus, écartés de la tige, aux écailles luisantes     feuillage marcescent chez les jeunes sujets      un Hêtre, petit, rabougri porte encore ses fruits (faînes) c’est plutôt une essence d’ombre et de sol plus riche

19- Chèvrefeuille des haies = Camérisier à balais (Lonicera xylosteum) : tiges de couleur pâle, comme sèche     bg opposés, obliques, formant presque une croix avec la tige

Les premières fleurs printanières : Viola alba, Primula veris (Coucou), Potentilla sp, Glechoma hederacea « variegata »

Lichens : Evernia prunastri, Flavoparmelia caperata, Phlyctis argena, Physcia adscendens, Physcia aipolia, Pseudevernia furfuracea, Ramalina farinacea, Xanthoria parietina

Le petit arbre déjà bien débourré, aux feuilles ovales finement dentées, un peu rougeâtres, est un Prunus.
                  

Sortie SSNB – 3 novembre 2018 - Chambolle-Musigny
Pelouse et friche calcaire au-dessus du village et de la Combe Ambin

12 participants : Gilles ANDRE (SSNB), Philippe CERCLEY (SMCO), Thierry DINOT (SMI), Cécile FRELIN (SSNB), Alain GARDIENNET (SSNB-SMI-SMCO), Paule LAVOIGNAT (SSNB-SMCO), Sylvie LOTH (SSNB), Christophe QUINTIN (SSNB), Maurice et Monique ROUDIERE (SSNB-SMCO) et Jean-Claude VERPEAU (SSNB-SMCO)

La sortie "Chambolle-Musigny II : champignons et lichens en pelouse calcaire" ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices. Après 4 mois de sècheresse, nos espoirs de montrer la richesse de ce milieu s’étaient amenuisés. Pire, les pluies qui se sont tant faites attendre sont arrivées les jours précédents, et la crainte d’être arrosés ce jour-là est venue se rajouter (certains se souviennent très bien de la dernière sortie de 2012 : http://societe-smi.blogspot.com/2012/ « Sortie sous la pluie »)


 



Nous avons été finalement épargnés par la pluie et la magie bucolique du site a pu opérer. En magicien en chef, un soleil généreux nous a accompagnés au point que nous avons fini en T-shirt au niveau des falaises de la Combe Ambin.



Cette sortie fût aussi l’occasion de montrer les chênes-verts (Quercus ilex) les plus septentrionnaux que nous connaissions.

Côté champignons, un bilan honorable (voir liste suivante). Assez pour parler, photographier et en savoir plus sur le sujet. Notamment, ce fut l’occasion de revoir une petite vesse-de-loup méconnue mais bien présente en ce milieu : Lycoperdon dermoxanthum.

Récemment étudiée lors des inventaires à Brochon, nous pouvons affirmer qu’elle n’est pas si rare que cela puisque présente dès que le milieu est présent. A l’échelon régional voire national, elle est considérée comme rare.

Liste des champignons observés :

Agrocybe pediades
Crinipellis scabella
Dacrymyces minor
Gymnopus dryophilus
Illosporiopsis christiansenii
Lichenoconium erodens sur Squamarina gypsacea
Lopharia spadicea
Lycoperdon dermoxanthum
Mycena filopes
Mycena olivaceomarginata
Peniophora junipericola
Rhytidhysteron hysterinum sur rameaux morts de buis
Saccobolus minimus sur crotte de mouton
Schizothecium conicum sur crotte de mouton
Stereum hirsutum
Thecotheus pelletieri sur crotte de mouton


Agrocybe pediapes :

Le deuxième volet prévu concernait les lichens. Qu’ils soient terricoles dans le Xerobromion erecti, ou saxicoles sur les magnifiques falaises, leur présence fût appréciable et attendue (car présents 365 jours / 365… sinon plus !)

Parmi les trouvailles remarquables, il faut noter que ces falaises sont peut-être la plus belle station de Squamarina gypsacea et de Psora testacea du département.

Nul doute que ce site mériterait une sortie complète avec une équipe de spécialistes.

Liste non exhaustive de quelques lichens observés :

Bagliettoa marmorea
Bagliettoa calciseda
Caloplaca ochracea
Cladonia foliacea subsp. enviviifolia
Cladonia rangiformis var. pungens
Cladonia pocillum
Cladonia chlorophae
Enchylium tenax
Evernia prunastri
Flavoparmelia caperata
Hypogymnia physodes
Lecidea hypnorum
Lobothallia radiosa
Parmelia sulcata
Porpidinia tumidula
Psora testacea (photo ci-dessous)
Romjularia lurida
Squamarina gypsacea
Squamarina cartilaginea
Synalissa ramulosa
Verrucaria nigrescens


La botanique ne fût pas en reste : citons pour exemples Globularia bisnagarica, Inula spiraeifolia et Anthyllis montana.

                                                                                                                                                                                                      



   

CONFERENCES D'OCTOBRE (SSNB-GNUB) :


 

Christian DUMAS





  « Les plantes communiquent elles ?»
             



 A eu lieu le Mardi 16 octobre 2018 18h30


 













La conférence de Christian Dumas a été un deuxième succès. 




             Christian DUMAS est professeur émérite à l' Ecole Normale Supérieure de Lyon
 et Membre de l’Institut de France (Académie des sciences)
Depuis très longtemps, on parle de « langage des fleurs » : c’est-à-dire de la possibilité de faire passer des messages grâce à l’offrande de fleurs. Ce que l’on sait moins, c’est que les plantes ont développé de subtils moyens de communication au cours de l’évolution, notamment en cas d’agression par les herbivores, des pathogènes ou au cours de leur sexualité. Plusieurs écoles scientifiques ont abordé, durant ces trente dernières années, cette question grâce à des approches expérimentales originales et extrêmement approfondies ouvrant la voie à une véritable écologie chimique. Quelques exemples, étayés par des données scientifiques aussi récentes qu’étonnantes, illustreront cette réalité. Enfin, une réflexion d’ordre sémantique liée à un usage immodéré d’un vocabulaire anthropomorphique ainsi qu’à un concept d’ « intelligence » chez les plantes avancé par certains auteurs complètera cette présentation. 
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Marc-André SELOSSE .



« Jamais seul ; ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations»





                                       
A eu lieu le  Mardi 2 octobre 2018 18h 

                 


Marc-André Sélosse est professeur du Muséum d’histoire naturelle et enseigne dans plusieurs universités en France et à l’étranger (Université de Gdansk en Pologne). Ses recherches portent sur les associations à bénéfices mutuels (symbioses), et ses enseignements, sur la plante, les microbes, l’écologie et l’évolution. Président de la Société Botanique de France et membre de l’Académie d’Agriculture de France, il est éditeur de revues scientifiques internationales et d’Espèces, une revue de vulgarisation dédiée aux sciences naturelles. Il est aussi très actif dans ce domaine par des conférences,vidéos, documentaires et articles.

L'amphithéâtre Ampère (Campus Sciences Gabriel) était trop petit. Le succès fût tel que l'amphithéâtre Pasteur s'est retrouvé rempli ! Le public est parti comblé et bien informé. De source sûre, certains ont arrêté de se laver ...  😍 

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ENSEIGNEMENT D’INITIATION A LA BOTANIQUE

session 2018-2019

 C'est parti !



La Société des Sciences Naturelles de Bourgogne (SSNB) en collaboration avec le Muséum Jardin des Sciences de Dijon met en place un enseignement de botanique pour débutants à partir d’Octobre 2018.

Cet enseignement, destiné avant tout à apprendre à reconnaître les plantes dans la nature, comportera des cours, des travaux pratiques réalisés dans le cadre du Jardin des sciences et des sorties sur le terrain dans la région dijonnaise. Il s’adresse à tous les curieux de nature sans condition d’âge ni de diplôme et prêts à y consacrer un peu de temps. Aucun pré-requis n’est exigé mais l’assiduité est fortement recommandée.
Les cours sont gratuits et dispensés par des enseignants et des naturalistes bénévoles.
Ils ont lieu d’Octobre à Juin les Mercredi après midi ou soir tous les 15 jours hors vacances scolaires.(12 séances à 18h et 2 séances de terrain à 14h)

Les participants aux cours ont dû prendre une adhésion à la SSNB pour l ‘année scolaire (Soit 10 euros ; 30 euros avec la revue scientifique « Bourgogne-Franche-Comté Nature »)

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2 juin 2018 / Sortie botanique   SUR LA PISTE DES SABOTS       



Le samedi 2 juin 2018 nous a emmenés sur les traces de Vénus à la recherche de ses sabots.
 Un papillon rare s’est accroché à nos chapeaux.

La hêtraie à Moloy abrite de nombreuses espèces rares ou protégées, avec la plus importante station de Bourgogne de Sabots de Vénus (Cypripedium calceolus  L.), espèce d'intérêt européen protégée nationale.
Tout un cortège d’autres plantes a pu être présenté avec en particulier la belladonne
 ( Atropa belladona L.) aux baies toxiques. A la Renaissance, les Italiennes élégantes
instillaient dans leurs yeux du jus de belladone pour faire briller leur regard, augmentant ainsi la pression de l'œil, et dilatant la pupille sous l’action de l'atropine, et se donner ainsi plus d'attirance.
Belladonne : Atropa belladona L. Crédit photo : Cécile Frelin
Sabot de Vénus : Cypripedium calceolus  L. Crédit photo : Cécile Frelin


Le damier du frêne ( Euphydryas maturna L.) est une espèce en danger encore présente en Côte d’or, dans le Cher, le Loiret et la Haute Marne…
Des entomologistes lorrains venus exprès plusieurs fois à Moloy pour le voir ont été enchantés de nous le présenter.


Damier du frêne : Euphydryas maturna L. Crédit photo : Philippe Porret

24 Juin 2018 / Sortie SSNB-SSNH Besançon Vignoble du Jura

 
    Participants motivés et actifs dans le suivi de la journée (9 Bourguignons et 4 Bisontins) le nombre des personnes était volontairement limité pour les personnes de la SHND qui avaient déjà suivi les explications de notre collègue Michel Campy.



Programme :
    Le matin , après un arrêt en bordure de route sur un dénivelé permettant une bonne vision sur les vignes du secteur Arbois Montigny-les Arsures ;
 Michel Campy nous précise que le vignoble est positionné en pied de montagne( 400 m d’altitude en moyenne ). C’est une zone de rupture géologique avec de nombreuses fractures et sources. Ce que nous voyons aujourd’hui est une portion du vignoble dans laquelle des plants de vigne ont été sélectionnés pour produire des vins de qualité. Antérieurement ,au 19ème siècle et avant on plantait de la vigne un peu partout et c’était en partie lié à une demande économique(Bresse, Région de Pontarlier etc ).La vigne a ensuite régressé fortement à la suite des guerres et du manque de main d’oeuvre ; en plus le Phylloxera a décimé des milliers d’hectares de vigne. 

Positionnement du vignoble actuel :
    Nous sommes donc en rebord du plateau Jurassien en présence d’un substratum calcaire recouvert le plus souvent de forêts. Plus à l’ouest ( Bersaillin ,plaine de Bresse) se trouve la zone correspondant au fossé d’effondrement ,puis plus loin encore les collines du vignoble Bourguignon ;Sur la zone d’éboulis on trouve les hectares de vigne et plus à l’ouest sur 6 à 8 km l’espace collinéen présentant des « reliefs « apparents comme celui d’Arlay.
    Pour comprendre comment les différentes couches stratigraphiques se sont positionnées , il faut se » pencher » sur l’analyse des forages profonds (environ 50) réalisés dans les années 50 qui ont montré la présence de veines de charbon(épaisseur maximum 2m) et au dessus des couches de terrains jurassiques (200 millions d’années environ ) surmontées par les terrains du fossé Bressan ( 30 millions d’années)
On en a déduit que c’est une masse de 400 mètres d’épaisseur qui a glissé sur les gypses et marnes situées en dessous et ceci sous l’influence de la poussée alpine. Donc la bordure du Jura a chevauché la Bresse à la suite de ces forces tectoniques énormes l’examen des coupes schématiques permet de comprendre la genèse de toutes ces formations. Vers 250 millions d’années il s’est passé une sédimentation importante qui se prolongera pendant près de 130 millions d’années. Ce socle sédimentaire s’est enfoncé peu à peu sous le poids des sédiments dont la formation dépendait des conditions rencontrées au niveau de la mer .L’essentiel des dépôts se met en place entre -180 et -135 millions d’années (jurassique).
La 2ème période consiste en une surélévation accompagnée d’une grande période d’érosion La 3ème période est caractérisée par l’effondrement de la Bresse laquelle se comble peu à peu par les alluvions des rivières et ruisseaux. La 4ème période dite de chevauchement est provoquée par la poussée alpine ( entre -10 et -5 millions d’années) la 5ème période est caractérisée par une érosion importante. 

Positionnement du vignoble jurassien :
    Suite aux mouvements de l’écorce terrestre , la vigne occupe donc les terrains en bordure du Plateau ; ce sont pour l’essentiel des marnes grises feuilletées(formations du Lias ) sur lesquelles on trouve les plants de Savagnin .D’autres terrains (marnes du Trias) sont cultivés avec des plants de Poulsard . Quant aux argiles à chailles et aux zones d’éboulis elles sont Le lieu de prédilection du Trousseau 

Pause dégustation chez Pierre Overnoy Vigneron à Pupillin 

Pierre Overnoy et Michel Campy
Vers midi nous avons eu la chance et l’honneur d’être accueillis par Pierre dans un endroit paradisiaque( selon nous)Une dégustation de Poulsard de 2015 puis de 1992 a permis de comparer les arômes et le goût de ces deux années et en même temps de poser des questions relatives à la culture de la vigne sans traitement chimique majeur. Pierre étant passionné nous avons profité de son savoir sur la fermentation du raisin et le suivi du vin au fur et à mesure de la maturation du vin. Nous avons aussi apprécié le vin jaune et sa lente maturation sous un voile de levures . deux bouteilles d’âge différent nous ont « régalé »les papilles et là encore les questions posées nous ont permis de nous informer sur le vin et les manières de le conserver sans sulfites . Bref des moments inoubliables suivis par notre pique-nique sur la pelouse de la propriété . 

    L’après-midi un déplacement sur Château-Chalon nous a fait découvrir un secteur touristique original de part sa position géographique et la qualité de son vin jaune qui vieilli dans des fûts en chêne pendant 6ans et3mois minimum . Au cours de cette longue conservation le volume du liquide a diminué d’environ 1/3 .Le voile bactérien situé à la surface du vin permet des échanges complexes avec le liquide et le résultat final est ce vin de Château Chalon au bouquet et à la saveur si caractéristiques.
     La visite de la Maison de la Haute-Seille et le film présenté résume fort bien les différentes étapes qui se succèdent au cours des mois :taille en hiver ,puis suivi attentif durant l’été et vendanges de l’automne avec contrôle obligatoire de la teneur en sucres (certaines années la mention Château –Chalon n’est pas attribuée ) La dégustation qui a suivi a permis d’apprécier un vin qui se conserve durant de longues années dans des caves appropriées ;pour compléter la dégustation un vin de paille élaboré a partir de raisins qui ont perdu une partie de leur eau ( les grappes sont suspendues dans un local aéré, ou mises dans des clayettes en bois ) C’est un vin commercialisé dans de petites bouteilles de 37,5 cl . La journée s’est terminée par une vue du vignoble situé en contre bas ;Certains terrains sont en phase de plantation . Par ailleurs une vigne conservatoire a été aménagée pour montrer au public les anciens plants cultivés dans le Jura (il en existe une cinquantaine) . Actuellement 5 cépages sont répertoriés pour tout le massif Jurassien ,dont ceux cités antérieurement . C’est une participation active à l’importance de la biodiversité dans les agroécosystèmes.
Le retour s’est effectué vers 18 h après une journée bien remplie 

                                                                                     Le secrétaire de séance Robert Guyétant

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19 mai 2018 / Sortie botanique à  Chambolle Musigny au-dessus de la Combe d’Orveaux





25 personnes  dont des participants du cours de botanique 2018 sont accueillis sur une pelouse typique de la Côte dijonnaise qui est  à protéger du fait de sa  flore particulière. 


Anthericum liliago (Crédit photo : Cécile Frelin)
Ophrys fuciflora (Crédit photo: Cécile Frelin)


Une présentation d’arbustes est réalisée avec entre autres le genèvrier ( Juniperus communis) et  le prunellier ( Prunus spicata), arbustes qui font l’objet de surveillance car ils sont envahissants au détriment du reste de la végétation de cette pelouse.

Quelques fleurs parsèment la pelouse, une graminée, le brome érigé ( Bromopsis erecta), accompagné entre autres de la renoncule à feuilles de graminée ( Ranunculus gramineus) de la pulsatille en fruit ( Anemone pulsatilla),   de la polygale du calcaire ( Polygala calcarea) .

Plus loin, un espace particulier se dessine du fait d’un apport de terres sablonneuses. Là se trouve un cortège d’orchidées typiques des pelouses, l’orchis militaire (Orchis militaris) l’orchis pourpre ( Orchis purpurea ) , l’orchis homme pendu ( Orchis anthropophora) et  l’orchis moucheron ( Gymnadenia conopsea), des ophrys ( Ophrys fuciflora et Ophrys insectifera) .

Enfin après une petite marche, nous arrivons à la falaise qui domine la combe d’Orveaux.  Sur la corniche et dans les éboulis le blanc des phalangères à fleurs de lis ( Anthericum liliago) en pleine floraison, le vert sombre  des  feuilles du laser de France  ( Laserpitium gallicum) donnent à cette falaise un bel aspect clôturant  cette après-midi fort agréable.

                                                               Paule Lavoignat  Cécile frelin

Laserpitium gallicum (Crédit photo : Cécile Frelin)


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BRYOFLORE HAUT-MARNAISE


15 avril 2018

Trois membres de la SSNB ont répondu à l’invitation de la Société de Sciences Naturelles et d’Archéologie de Haute Marne et de la Société Auboise de Botanique à une sortie au Val Clavin près d’Auberive (52). La sortie est animée par Patrice LANFANT et Patrice AMBLARD.

Le but est d’étudier la bryoflore du plateau de Langres et du massif forestier d’Auberive : barres rocheuses, marais, sources, tufière et habitats forestiers (hêtraie à Carex alba, chênaie-frênaie de bordure de ruisseau, érablière à scolopendre).

Deux exemples de mousses rencontrées dans les habitats forestiers :

Rhytidiadelphus triquestrus avec sa tige et ses sporophytes rouges :


Rhodobryum ontariense et ses feuilles en rosette sur des rochers calcaires bien exposés :