samedi 9 avril 2022

Sortie du 9 avril 2022

 

  "Balade botanique dans la combe de la forêt d'Arcey

proposée par la SSNB  (Compte-rendu : Claire Schmitz).

 
Guidée par Johann, Claire et Cécile

Le samedi après-midi 9 avril 2022, nous étions neuf pour découvrir cette jolie combe de la forêt d’Arcey. Malgré le temps incertain au départ du lac Kir, elle nous accueille sous un beau soleil. Et nous passerons d’un après-midi ensoleillé, à une averse de grêle, suivie d’une pluie pour terminer cette balade sous le soleil.
Nous avons trouvé une combe très fleurie (forêts fraîches et fond de vallon).


Cette combe abrite plusieurs plantes assez rares à très rares (Atlas de la flore sauvage de Bourgogne) : Aconit tue-loup, Isopyre faux pigamon, Lathrée écailleuse, Cardamine à sept folioles, Anémone fausse-renoncule. Une plante peut être commune dans son milieu mais assez rare au niveau d’une région (par exemple la Corydale à tubercule plein, commune dans les bois frais mais assez rare en Bourgogne.
 

Isopyrum thalictroides
 

Savez-vous que chez les primevères, certains pieds ont des fleurs avec un long style et des étamines courtes (fleurs longistylées) et d’autres avec un style court et des étamines longues (fleurs brevistylées). Il s’agit de l’hétérostylie, phénomène évitant l’autopollinisation.


Anemone ranunculoides (Anémone fausse-renoncule) : elle a cinq tépales pubescents à l’extérieur et un verticille de 3 bractées foliacées en dessous de la fleur. Ce ne sont pas des feuilles.

Anemone ranunculoides
lathraea squamaria


Lathraea squamaria, la Lathrée écailleuse est une plante parasite (sans chlorophylle) sur les racines de noisetier, hêtre et aulne.


Helleborus foetidus, l’Hellébore fétide a cinq tépales connivents souvent bordés de rouge. Nous avons pu découvrir que ces tépales entourent entre 5 et 15 nectaires sous forme d’entonnoir.

Helleborus foetidus
Adoxa moschatellina

Nous avons pu aussi nous émerveiller en découvrant presque cachée tellement elle est discrète, Adoxa moschatellina, l’Adoxe musquée, avec ses fleurs verdâtres d’environ 5 mm de diamètre à sépales et pétales soudés, en glomérule terminal plus ou moins cubique. Ses feuilles sont divisées en 3 folioles lobées, avec un petit mucron blanc.


Nous avons vu de nombreuses feuilles basales d’Aconitum lycoctonum subsp vulparia, l’Aconit tue-loup. Elle fleurit en juin, juillet, août. Cela vaudrait la peine d’y retourner pour découvrir sa belle inflorescence.


De loin, de nombreuses violettes bleues se ressemblent. Les premiers critères à observer sont : soit elles ont des sépales obtus, et des feuilles et des pédoncules floraux uniquement à la base, soit elles ont des sépales aigus et possèdent une tige feuillée. Les stipules valent la peine d’être observés. Nous avons déterminé la Viola odorata, la Violette odorante.


Asarum europaeum, l’Asaret d’Europe avec sa curieuse fleur solitaire, souvent cachée sous les feuilles pourpre noirâtre à l’intérieur, brun verdâtre à l’extérieur, en cloche formée de trois lobes à pointe recourbée vers l’intérieur.

Asarum europaeum

D’autres espèces vont prendre le relais de la flore printanière : Prunella vulgaris, Phyteuma spicatum et bien d’autres encore.
 

Voilà une belle combe que nous redécouvrons chaque fois avec beaucoup de plaisir.


Bibliographie : La nouvelle flore de Bourgogne par F. Bugnon, Flora helvetica, Tela Botanica