samedi 17 février 2024

Sortie ornithologique : découverte des oiseaux hivernants au lac Kir

Par Patrice Lacroix, Ornithologue LPO. 

Ce samedi, a eu lieu une sortie ornithologique à la découverte des nombreux oiseaux hivernants faisant halte au Lac Kir (rallidés, anatidés...), animée par Patrice Lacroix. 
La star du jour : une macreuse brune, visiteur peu fréquent ! 

Macreuse brune
Macreuse brune

Liste des espèces observées : 

Ardéidés
Héron cendré - Ardea cinerea
Anatidés
Canard colvert - Anas platyrhynchos
Canard chipeau  - Mareca strepera
Oie cendrée -  Anser anser
Macreuse brune - Melanitta fusca - Hivernant rare !
Fuligule morillon - Aythya fuligula
Fuligule milouin - Aythya ferina
Rallidés
Gallinule poule d'eau - Gallinula chloropus
Foulque macroule - Fulica atra
Podicipedidés
Grèbe huppé - Podiceps cristatus Observé en parade nuptiale ! 
Grèbe castagneux - Tachybaptus ruficollis
Phalacrocoracidés
Grand cormoran - Phalacrocorax carbo
Laridés
Mouette rieuse - Chroicocephalus ridibundus


Canard chipeau mâle et grèbes castagneux

mercredi 7 février 2024

Conférence : Val-Suzon : Comment reconstituer l'histoire de sa forêt sur un temps long ?

 Par Rémi LANDOIS, Université de Bourgogne. 

Rémi LANDOIS, géo-archéologue, post-doctorant à l'université de Bourgogne, nous a présenté dans une belle conférence le résultat de ses travaux sur l'historique de la forêt du Val-Suzon, aujourd'hui partiellement classée Réserve Naturelle Régionale et bien connue des dijonnais. 

Contrairement à l'idée intuitive d'une forêt globalement ancienne, avec une pression de déforestation qui s'accentuerait avec le temps, M. Landois nous a démontré que la surface minimale de forêt sur la zone avait été atteinte durant la période de la Révolution Française : ainsi, la surface de forêt a beaucoup évolué (et augmenté) durant les derniers siècles. 

Un village médiéval et son église occupaient le plateau de Goa jusqu'à son abandon, antérieur au XIIIe siècle. Sur le plateau voisin, le plateau de Jossem, on relève des traces d'occupation antique. Les populations qui occupaient ces espaces exploitaient les ressources sylvicoles, minérales (carrières à chaux) et animales. Du XIVe siècle à la période moderne, on emmène en forêt bovins, bétail... 

Par ailleurs, on relève sur le site de nombreuses traces de charbonnières, ces structures en meules ayant permis la combustion partielle du charbon de bois et laissant au sol de façon durable une légère dépression et de nombreux résidus de charbon, d'où une coloration noire. Ainsi, pas moins de 5650 charbonnières ont été relevées sur le site, sur les replats de fond de combe et sur les plateaux, grâce à la technique du LIDAR : un scanner parcourant la surface des sites archéologiques à l'aide d'un rayon laser afin d'obtenir un rendu précis des reliefs sous la végétation. Il y avait donc une forte activité charbonnière sur le site par le passé ! Cela a permis, par l'étude des résidus de charbon, de déterminer les essences d’arbres exploitées... Parmi lesquelles une proportion importante de genévrier, plutôt associé à des milieux ouverts : cela pose de nouvelles questions ! A-t-on eu des charbonnières dans des milieux ouverts ? La forêt d'aujourd'hui ressemble-t-elle à la forêt du passé ? 

Merci à Rémi Landois pour sa belle conférence !