SSNB 1er juin 2019
Sortie "Marais de la Rosière à Mirebeau-sur-Bèze"
Le Marais de la Rosière
couvrant 10 ha a été classé en 2016 Espace Naturel Sensible
du fait d’une biodiversité abritant des espèces rares tant pour
ses espèces floristiques que pour ses espèces faunistiques. Des
membres de la SSNB s’y sont retrouvés pour une journée
d’exploration, entomologie et botanique.
La matinée a été dédiée à la
recherche d’insectes sous la direction de Monique Prost accompagnée
de Gérard Nazaret et son fils (photographie) et J.Claude Lacrocq,
qui, armés de filets, de bocaux et de boites ont « cueilli »
divers insectes que nous avons pu ainsi bien observer.
Après le pique-nique, nous avons
laissé les entomologistes poursuivre la recherche d’insectes afin
d’en dresser un inventaire. Leur rapport sera publié
ultérieurement.
Quelques photos :
Chrysalide de Nacré aux reflets dorés
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Crachat de cicadelle écumeuse
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Mue d’araignée et Ephémère
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Ou encore :
L’après-midi a été consacrée à
l’observation des plantes de ce marais, plantes aquatiques et
plantes de milieux humides.
La Bèze abrite une Lemnacée rare, la
lentille d’eau à trois sillons ( Lemna trisulca)
qui apprécie des eaux de qualité et transparentes.
L’eau très claire abritait les
rubans du rubanier (Sparganium emersum) les feuilles étalées
du nénuphar (Nuphar lutea) , l’oenanthe des rivières
(Oenanthe fluviatilis ).
L’élodée du Canada (Elodea
canadensis) aux feuilles disposées par 3 en verticilles est une
plante considérée comme invasive.
Dans les fossés, se dressait la prêle
des ruisseaux (Equisetum fluviatile) prêle aisée à reconnaitre par
la cavité importante de sa tige.
La ripisylve, la forêt du bord des
rivières, abrite des arbres comme l’aulne glutineux (Alnus
glutinosa), le frêne ( Fraxinus excelsior) , différents
saules ( Salix sp) ou l’obier ( Viburnum opulus) aux
jolis fruits rouges.
Obier |
Le marais de la Rosière faisait partie
du parc d’un château démoli depuis, des cyprès chauves y ont été
introduits et y prospèrent. Arbres originaires des régions
marécageuses du Sud-est de l’Amérique du Nord, les cyprès
chauves ( Taxodium distichum) sont ainsi
nommés car ils ont la particularité des perdre leurs aiguilles en
automne. Ils ont aussi des racines qui émergent du sol, les
pneumatophores,
excroissances aériennes des racines
ayant pour fonction les échanges gazeux quand ils sont impossibles
pour les racines dans les zones
humides.
Cinq plantes exceptionnelles sont
présentes dans ce marais. Nous ne verrons pas malheureusement
l’euphorbe des marais (Euphorbia palustris), l’hottonie des marais
( Hottonia palustris ) la fougère des marais ( Thelypteris
palustris) , le peucédan des marais ( Thysselinum
palustre).
Nous pourrons observer cependant le
cerisier à grappe en fruit ( Prunus padus). A la base des feuilles 2
glandes, marque des cerisiers.
Cerisier à grappes |
De jeunes ragondins sont venus nous
saluer et quelques insectes sont venus nous agresser.
Myocastor myocastor |